Le chant et la parole empêchée chez les troubadours et les trouvères

Le chant pour les troubadours et les trouvères représente l’équivalent d’aimer et la nature est témoin d’exception ; ainsi les débuts printaniers révèlent cette correspondance, surtout ceux avec les oiseaux chanteurs, symboles de la renovatio temporis et au même temps comme représentants de l’alter ego du poète dans un souci d’individualisation de l’émotion lyrique. L’identification du poète avec un oiseau permets aux poètes mêmes de nouer des relations intertextuelles avec la production lyrique des collègues, relations concentrées su la construction de l’idéologie courtoise et le déroulement de l’activité poétique, donc aussi sur l’habileté de chanter ou la volonté de se taire. C’est surtout le genre de la pastourelle, qui met en scène comme élément fondamental la parole exprimée mensongère ou bien empêchée surtout dans le premier exemple du genre 'L’autrer jost’una sebissa' du troubadour Marcabru, et son devancier , le gab 'Farai un vers pos mi sonelh' de Guillaume IX d’Aquitaine. Et le mauvais mutisme comme l’excessivité de la parole font l’objet de la réflexion morale des prédicateurs religieux selon la tradition patristique à laquelle vient de s’opposer Guillaume IX même avec son gab licencieux ou franchement obscène.